Une étude menée sur la souris explique pourquoi il est possible d’avoir plus de cheveux blancs après une infection ou un stress chronique. La perte de pigmentation des poils est associée à l’activation du système immunitaire inné.

Parfois, certaines personnes ont plus de cheveux blancs après une maladie grave ou un stress chronique. Une nouvelle étude de l’université de l’Alabama (États-Unis) parue dans PlosBiology apporte une explication. Les chercheurs ont découvert un lien entre des gènes qui contribuent à la couleur des poils (ou des cheveux) et ceux qui informent l’organisme d’une infection.

Lorsqu’un virus ou une bactérie attaque l’organisme, le système immunitaire inné entre en action. Des cellules répondent en sécrétant des molécules, les interférons, qui activent les défenses de l’hôte. Ici, les chercheurs ont trouvé un lien inattendu entre les cheveux blancs, un facteur de transcription (MITF) et l’immunité innée. Dans les années 1980, des études menées chez la souris avaient déjà permis d’observer que l’exposition à un virus murin (MuLV) favorisait le blanchissement prématuré des poils.

Le facteur MITF joue un rôle dans le contrôle de différentes fonctions du mélanocyte. Chez la souris, si le gène mitf ne s’exprime pas, on constate une absence quasi totale des mélanoblastes chez l’embryon, ce qui donne, à la naissance, des souris toutes blanches. Mais MITF aurait aussi un lien avec la réponse de la cellule à l’interféron : il réduit l’expression des gènes de la réponse immunitaire innée dans les cellules de la lignée des mélanocytes.

Un lien entre la couleur des cheveux et la réponse immunitaire innée

Les chercheurs ont travaillé avec un modèle de souris prédisposées à avoir des poils blancs. Chez ces animaux, les scientifiques ont activé de manière artificielle la réponse immunitaire innée, par exemple en mimant une infection virale. Résultat : les souris ont eu une perte significative de mélanocytes et de cellules souches des mélanocytes, d’où la présence de plus de poils gris.

William Pavan, un des auteurs de l’étude, a expliqué dans un communiqué : « Cette nouvelle découverte suggère que les gènes qui contrôlent le pigment dans les cheveux et la peau travaillent également pour contrôler le système immunitaire inné. Ces résultats peuvent améliorer notre compréhension du vieillissement des cheveux. Plus important encore, la découverte de cette connexion nous aidera à comprendre des maladies de pigmentation comme le vitiligo, avec l’implication du système immunitaire inné ».

Source: www.futura-sciences.com

 

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