Elle fait partie des 35 chercheuses primées par la fondation L’Oréal et l’Unesco pour son travail : la chercheuse Marion Rincel, habitant à Issy-les-Moulineaux, travaille à la prévention des maladies chroniques. Un prix avec lequel elle veut mettre en lumière la place des femmes dans la recherche.

Ses recherches sur la prévention des maladies chroniques lui valent un prix « Pour les femmes et la science » : Marion Rincel fait partie de 35 chercheuses primées pour leur travail par la fondation L’Oréal et l’Unesco. Au sein de l’Institut Pasteur, la post-doctorante étudie les facteurs déclencheurs de ces pathologies pour mieux les éviter. Alors que les femmes représentent seulement 28% des effectifs dans la recherche en France« on se sent investie d’une mission pour rétablir un équilibre à ce niveau là, lance Marion Rincel. Le fait que des prix existent avec ce but, c’est très valorisant. »

28% de chercheuses en France

« On a encore moins de femmes chercheuses en France que la moyenne mondiale qui est de 33%. Il faut rééquilibrer et montrer que les femmes peuvent apporter beaucoup de choses à la science, avec leur regard, on en a besoin », estime la jeune chercheuse. Dans certaines filières, les femmes sont pourtant majoritaires dans les premières années. « L’inégalité est assez peu présente en début de carrière, le décrochage se fait vraiment avec le passage en doctorat ou post-doctorat, explique Marion Rincel. _Au moment où on cherche un poste fixe, ça se passe à travers des concours, et il reste des biais de sélection des jurys_, conscients ou pas. Ça fait à peine 50 ans qu’on accepte des femmes à des postes de direction. »

La prise en compte des femmes aussi dans les protocoles de recherche tient aussi particulièrement à cœur à la jeune femme : « on a un retard énorme à ce niveau dans la recherche. _Le modèle d’étude type, c’est un homme, avec aussi des biais ethniques_. » Dans ses recherches sur les animaux, les expérimentations sont donc menées sur les mâles comme sur les femelles. « Chez les humains, on a des cohortes d’hommes et de femmes. C’est crucial que la recherche s’y attelle, estime la chercheuse. Prenons un exemple d’actualité, la vaccination : la dose est définie à un type de personne, et ce n’est pas applicable à tous, le facteur de sexe peut intervenir. »

Prévenir plutôt que guérir les maladies chroniques

Dans ses recherches, Marion Rincel se penche sur des pistes pour éviter des maladies chroniques inflammatoires« On étudie leur origine, car elles sont très difficiles à guérir, et comment les prévenir, explique-t-elle. Ça peut être des maladies neurodégénératives, auto-immunes, ou métaboliques comme le diabète. » Elle étudie tant les facteurs génétiques qu’environnementaux, notamment l’impact d’un usage excessif des antibiotiques chez l’enfant« On arrive à une perturbation du développement du système immunitaire, et ça a des effets importants à long terme, justement sur le développement potentiel d’inflammations chroniques », précise la chercheuse.

L’objectif est d’identifier précisément les facteurs et contextes à risque pour mieux adapter la prise en charge des enfants pour éviter le développement de ces pathologies. « Tout au long de la vie, des facteurs peuvent s’ajouter, mais ça commence souvent dès l’enfance et c’est là qu’il peut y avoir le plus d’impact car nos organes sont encore fragiles », indique-t-elle. Avec des outils informatiques et d’intelligence artificielle, les travaux de prévention des maladies chroniques pourraient bien s’accélérer.

Source: www.francebleu.fr

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