En étudiant les causes génétiques à la maladie de Parkinson, une équipe de recherche pluridisciplinaire a identifié une nouvelle combinaison de substances actives qui pourrait donner accès à un nouveau traitement.

ouchant aujourd’hui environ 200 000 personnes en France et plus d’un million en Europe, la maladie de Parkison est devenue la 2e maladie neurodégénérative la plus fréquente après la maladie d’Alzheimer.

Caractérisée par une perte progressive du contrôle des mouvements et d’autres symptômes moteurs comme les tremblements due à la dégénérescence des neurones qui produisent la dopamine, Parkinson est considérée comme une maladie multifactorielle, étroitement liée aux facteurs environnementaux. Toutefois, il existe 5% de formes génétiques, dues à des mutations affectant des gènes spécifiques, notamment le gène PARK7.

De nouveaux travaux interdisciplinaires, menés par le professeur Rejko Krüger, du Centre de biomédecine systémique (LCSB) de l’Université du Luxembourg, se sont penchés sur les causes génétiques de la maladie de Parkinson. Publiés dans la revue Science Translational Medicine, ils pourront peut-être prochainement aboutir de nouveaux traitements.

Une protéine-clé dans le déclenchement de la maladie

Les chercheurs ont d’abord identifié le rôle crucial d’une protéine appelée DJ-1 dans le maintien du fonctionnement des cellules nerveuses : si le corps est incapable de produire de grandes quantités de DJ-1, d’importantes cellules nerveuses meurent. Il en résulte l’apparition de maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson. La production de protéines importantes comme la DJ-1 peut être perturbée ou arrêtée définitivement si les plans génétiques ou les processus de production qu’ils codent sont défectueux.

Pour la première fois, l’équipe de recherche a réussi à identifier l’importance d’une erreur dans le processus de production dans le développement de Parkinson. Appelée « épissage », cette erreur entraîne un dysfonctionnement de la production de DJ-1. « Cette découverte change fondamentalement notre vision des causes de la maladie et présente des possibilités de traitement entièrement nouvelles », estime le Dr Ibrahim Boussaad, scientifique du LCSB et premier auteur de l’article scientifique.

La combinaison de deux substances actives comme possible traitement

L’autre grande étape des travaux a donc consisté à des recherches sur les cellules souches. Les chercheurs ont recruté 800 sujets témoins en bonne santé, auprès desquels ils ont prélevé des cellules de peau.

Ces cellules épithéliales ont été reprogrammées afin qu’elles se développent en cellules nerveuses in vitro, similaires aux neurones affectés par la maladie de Parkinson. Grâce à cette méthode, l’équipe de recherche a pu expliquer la cause de la forme génétique de la maladie de Parkinson dans laquelle le gène PARK7 est muté.

La dernière étape des travaux a consisté à effectuer, grâce à des algorithmes, la recherche de substances actives permettant la production de la protéine DJ-1. Deux substances ont ainsi été identifiées : l’acide phénylbutyrique et RECTAS ( pour RECTifier of Aberrant Splicing). Administrées en combinaison, ces deux substances actives permettent aux cellules du tube à essai de réactiver efficacement la production de la protéine DJ-1.

Un travail tentaculaire de sept années permis grâce à une approche pluridisciplinaire. « Ce n’est qu’en combinant de nombreuses disciplines – de la pratique médicale à la recherche en laboratoire, en passant par l’informatique – que nous avons pu comprendre la cause et en même temps identifier les substances actives pour un traitement potentiel », explique le professeur Rejko Krüger.

Source: www.pourquoidocteur.fr

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