La greffe de rein à partir d’un donneur vivant offre une thérapeutique idéale aux malades en insuffisance rénale chronique terminale. Pour promouvoir ce sujet et y sensibiliser les professionnels de santé, l’Agence de la biomédecine lance une grande campagne de communication à partir du 18 octobre.

 

Près d’un Français sur dix est aujourd’hui concerné par une maladie rénale (1). L’accroissement des cas de diabète et d’hypertension artérielle y contribue largement, puisque ces deux pathologies représentent 50% des insuffisances rénales sévères selon l’Inserm (2). Le nombre de patients touchés par une insuffisance chronique rénale terminale progresse lui aussi. D’après le dernier rapport R.E.I.N de l’Agence de la biomédecine (3), en 2019, 11.437 nouveaux patients ont été traités pour cette pathologie. En 2009 (4), ils étaient 8.560.

Face à ce véritable enjeu de santé publique, la greffe de rein et la dialyse sont les deux traitements de suppléance.

La greffe rénale, lorsqu’elle est possible, s’avère la meilleure option thérapeutique de l’insuffisance rénale au stade terminal nécessitant une suppléance.

98% des donneurs de rein prêts à refaire le geste

En 2019, 3.643 greffes rénales ont été effectuées, dont 510 grâce à un don du vivant. Cette alternative améliore la qualité et l’espérance de vie du receveur, lui permettant de retrouver une vie quasiment normale. La greffe rénale à partir du vivant limite les complications éventuelles liées à la dialyse et offre une meilleure qualité de greffons. Elle présente enfin des risques maîtrisés pour les donneurs, qui seraient prêts à refaire le geste à 98% (5).

 

Le Dr Myriam Pastural, médecin néphrologue au centre AURAL de Lyon et référente rein à l’Agence de la biomédecine, précise : « La greffe rénale à partir d’un donneur vivant doit être proposée à tous les candidats à une greffe rénale. Aujourd’hui, 30% des patients dialysés sont inscrits sur la liste d’attente de greffe rénale. »

 

L’orientation précoce vers un parcours de greffe permet d’éviter toute perte de chance, notamment pour les patients les plus âgés ou fragiles mais aussi permet la possibilité de greffes préemptives, notamment en cas de donneur vivant.

 

Outils et campagne pour communiquer autour du don de rein du vivant

Pour mener à bien ce projet de greffe rénale grâce à un don du vivant, l’information et les échanges avec le patient et ses proches sont essentiels dès la consultation d’annonce. Faire appel à des patients ressources formés par les associations aide également au partage d’expérience. Grâce à leur vécu, ils complètent les informations données par le médecin.

Il n’est en effet pas toujours facile d’avoir les bons mots, face à un patient avec de nombreuses interrogations par rapport au don d’un proche.

Pour répondre aux questions pratiques des médecins et infirmiers et interpeller plus largement encore sur ce sujet, l’Agence de la biomédecine lance une campagne de communication à destination du grand public et des professionnels de santé. L’information sera relayée au moyen d’un spot radio, d’une vidéo en replay TV, de témoignages et de partenariats sur les réseaux sociaux, de bannières/articles sur des sites spécialisés, d’une affiche, de brochures, et enfin de nouvelles pages dédiées à ce sujet sur le site dondorganes.fr

Une campagne qui souhaite faire évoluer les pratiques et s’appuyer sur les soignants, véritables relais de cette mission de santé publique.

Source: www.santelog.com

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