Le paracétamol, également connu sous le nom d’acétaminophène, est une substance chimique employée couramment comme analgésique et antipyrétique. Autorisé dès le début des années 1950, il figure aujourd’hui parmi les médicaments les plus utilisés et prescrits dans le monde. Cependant, l’usage de cet « antidouleur miracle » révèle une réalité plus complexe et moins innocente qu’il n’y paraît.

Au Maroc, le paracétamol figure en tête de liste des médicaments les plus consommés. Dans les foyers, il est monnaie courante de constituer des réserves de médicaments contenant cette molécule. Employé pour traiter migraines, grippes, douleurs musculaires ou menstruelles, il est souvent perçu comme une solution universelle à une multitude de maux.

Bien qu’il soit un composant essentiel des prescriptions médicales pour réduire la fièvre ou atténuer les douleurs légères à modérées, le paracétamol reste également un choix prédominant pour l’automédication. De ce fait, beaucoup s’adonnent à son utilisation sans recommandation médicale préalable, minimisant ainsi les risques liés à une consommation excessive.

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Une étude intitulée « Effets indésirables à long terme du paracétamol », préalablement publiée dans le British Journal of Clinical Pharmacology, met en garde contre les surdosages fréquents, soulignant que leurs conséquences peuvent être plus délétères qu’une intoxication aiguë, surtout si le traitement en milieu hospitalier intervient tardivement. L’étude insiste sur le fait que : « Dépasser régulièrement les doses recommandées peut s’avérer particulièrement nocif pour le foie », et révèle que « parmi les cas de toxicité liés à des surdosages accidentels, 35% sont dus à la prise simultanée de deux ou plusieurs produits contenant du paracétamol ».

Maha, une consommatrice régulière de paracétamol, se souvient qu’un médecin lui avait prescrit l’association de deux médicaments à base de paracétamol pour traiter une fièvre persistante. Elle s’interroge aujourd’hui sur les risques potentiels d’une telle pratique, souvent minimisés par les professionnels de santé, selon les témoignages recueillis auprès de plusieurs pharmacies.

Par ailleurs, pour le traitement de douleurs de modérées à sévères, de nombreuses formulations combinant paracétamol et opioïdes ont vu le jour. L’étude recommande une vigilance accrue dans tous les cas de pathologies hépatiques, chroniques ou aiguës, avec ou sans cirrhose, car la prise de paracétamol peut s’avérer risquée et nécessite une attention particulière de la part du prescripteur.

En somme, si le paracétamol demeure un médicament largement répandu et accessible, il convient de rappeler l’importance d’une utilisation responsable et consciente des risques qu’il peut comporter.

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